Alors que le streaming s’impose progressivement comme la source de revenus principale de l’industrie musicale, Deezer relance le débat concernant la rémunération des ayants droit.
Concrètement, le montant total généré par tous les abonnements constitue un pot commun qui est ensuite réparti en proportion du temps d’écoute. Ce modèle favorise donc les artistes les plus exposés et les morceaux les plus écoutés.
Nous sommes ravis que Deezer se mobilise pour ce modèle de répartition, soutenu par de nombreux acteurs de la filière, mais rappelons que cette initiative n’est pas nouvelle.
Comme le rappelait la Fédération International des Musiciens dans un article daté de mars 2018, des organisations musicales finlandaises militaient déjà pour un modèle de répartition alternatif centré sur l’utilisateur. Elles avaient même commandé une étude en 2017 à Digital Media Finland pour mettre en avant les différences avec le modèle de répartition dite du prorata.
D’après Music Business Worldwide, Spotify, le leader mondial, s’était aussi positionné sur le sujet par la voix de son économiste en chef Will Page. Il avançait qu’il y aurait trop de coûts additionnels liés à l’implémentation d’un tel système de calcul centré sur l’utilisateur. La somme payée aux ayants droit serait donc amputée de ces coûts liés à ce mode de rémunération, en conséquence les artistes ne gagneraient pas plus d’argent. Son récent départ de la société préfigure t’il d’un changement de politique de la firme suédoise vis à vis de cette question ? L’essor des revenus du streaming et le développement technologique des plateformes auraient-ils gommé ces fameux coûts additionnels ?
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