Ce mardi 2 mars dernier, la plateforme Soundcloud qui permet à des artistes de faire découvrir leur musique en ligne a annoncé vouloir changer le mode de rémunération des artistes. Ce service, né en Allemagne, décide de franchir le pas vers un système de répartition plus « juste » et plus « équitable » pour les créateurs. Aujourd’hui lorsqu’un abonné paie une somme forfaitaire mensuelle pour bénéficier de l’écoute du catalogue de titres présents sur la plateforme de streaming, la grande majorité de cette somme est redistribuée aux artistes les plus écoutés selon la répartition dite du « pot commun » ou « market centric ».
Soundcloud se pose en pionnier d’une nouvelle répartition dite « user centric ». Celle-ci induirait que les revenus générés par un abonné seraient principalement redistribués aux artistes qu’il écoute.
Malgré une étude menée par le Centre National de la Musique conjointement avec le ministère de la culture, dont les résultats furent publiés fin janvier dernier. Ces travaux démontreraient que les effets bénéfiques pour les « petits artistes » seraient finalement très limités : au-delà du 10 000e artiste le plus écouté, toutes esthétiques confondues, l’impact du passage au UCPS serait au maximum de quelques euros par an en moyenne sur l’année par artiste.
Notons toutefois que cette étude rapportait que ce passage pouvait favoriser une redistribution significative entre esthétiques aux audiences importantes, au détriment du rap et du hip hop et en faveur du rock et de la pop. Ainsi que favoriser un renforcement de la part de marché du back catalogue ( les titres mis en ligne plus de 18 mois auparavant ).
Avec cette volonté affichée de Soundcloud ( espérons que ce ne soit pas qu’un coup de comm’ ) une plateforme passera enfin de la théorie à la pratique et nous jugerons sur pièces si ce modèle dit « user centric » améliore significativement le revenu des petits artistes suivis par une communauté plus réduite mais plus engagée.
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